mardi 11 août 2009

4 AOUT

Un peu partout sur le territoire national, restent en mémoire des événements tragiques survenus en période de guerre et touchant des civils. Les otages brutalement et sauvagement exécutés que nous honorons ce 4 août du devoir de mémoire sont présents grâce au témoignage de rescapés. L'année dernière, après la cérémonie, nous étions restés parler près ce bois tragique et j'avais exprimé le souhait que cette année , ils ne soient pas spectateurs du souvenir d'une journée qui a marqué leur chair mais acteurs en témoignant directement face à l'assistance de qu'ils ont vécu. Leur intervention fut particulièrement émouvante et mon discours d'élue ne pouvait que souligner le respect immense pour leur courage et leur engagement. Les participants étaient encore plus nombreux que l'année dernière et c'est ensemble , élus, institutionnels, témoins directs que nous avons donné la preuve qu'une communauté n'est vraiment humaine que si elle est soudée. La rescapée , 88 ans, encore physiquement meurtrie, que nous raccompagnons en voiture en forçant sa modestie, nous explique après avoir décrit ces heures horribles , que tous les matins en buvant son café elle mange un , petit, souligne t-elle, carré de chocolat, et puise de l'énergie pour continuer à vivre. Belle et profonde leçon en vérité.

dimanche 2 août 2009

FRANCE TELECOM

J'apprends de la bouche du directeur régional que les emplois de la plate forme d'assistance ne vont finalement pas disparaître. Le CHSCT se réunit quelques heures plus tard et l'annonce sera officielle. Le blog  les28demorlaix.skyrock.com  a relaté le quotidien de leur lutte et les entretiens qui nous ont permis de travailler ensemble. Chacun dans son rôle, nous avons défendu notre territoire et les conversations téléphoniques  avec les salariés sont chaleureuses et même joyeuses. Défendre l'attractivité de son territoire, c'est la préoccupation première d'un élu. Et pour cela, il faut écouter, écrire, solliciter, rencontrer, se déplacer, argumenter encore et encore. Et surtout, j'en suis convaincue, quitter les clivages des  -forcément-"bons salariés" et des -nécessairement- "mauvais patrons". Bien sûr, je ne suis pas encline idéologiquement aux vieux schémas marxistes, c'est le moins qu'on puisse dire. Mais essentiellement le combat est ailleurs. Défendre des valeurs, ce n'est pas la même chose qu'adopter une politique dogmatique. Et préférer une politique pragmatique,ce n'est pas faire feu de tout bois et être prêt à vendre sa chemise à chaque coin de rue. Alors oui, je préfère les actions concrètes , et parfois discrètes, aux grands discours politiques d'une génération qui a oublié d'évoluer. . A l'heure où l'échelle a changé , il vaut mieux se serrer les coudes que de se serrer la ceinture. Choisir systématiquement le rapport de force en interprétant le monde sur un mode binaire, c'est ne pas avoir lu "le chêne et le roseau". Et négocier, n'est-ce pas reconnaître dans l'autre , fût-il un adversaire (surtout si c'est un adversaire ), un partenaire qu'il faut convaincre ?